Musée d’Histoire de la Ville de Luxembourg, Transformation des maisons du XVIIIe siècle
Lentz Conny
Catégorie
--
Classement
Nominé
Edition du LAA
1998
Auteur(s)
Lentz ConnyAvec
Répérages (Muséographie et finitions)Energie et Environnement (Ingénieurs-Conseils)
Gehl Jacoby & Associés (Ingénieurs-Conseils)
Goblet & Lavandier (Techniques)
Inex Ingénierie S.A. (Techniques)
Lichtdesign (Eclairage)
Eurologiques (Muséologie)
Maître d'ouvrage
Ville de Luxembourg et Administration de l'Architecte Musée d'Histoire (délégués)
Année de fin
1996
Localisation (ville)
Luxembourg
Description
LA RESTAURATION DES BATISSES ET DES ÉLÉMENTS HISTORIQUES ET LA CRÉATION DES ESPACES D'ACCUEIL
La mission de l'architecte Conny Lentz a consisté à restaurer la structure architecturale ancienne ; il a signé la reconstitution des salles au décor historique ; enfin il est l'auteur de l'entrée principale et de l'accueil vitré.
Un travail d'investigation fut d'abord mené sur la structure architecturale d'origine, qui avait pour but de vérifier l'état de santé et la solidarité des bâtisses. On se rendit vite compte que les espaces ainsi dégagés n'étaient pas suffisants pour loger les salles d'exposition du musée. Décision fut donc prise de créer des espaces supplémentaires en sous-sol, en creusant dans la roche. 20000 m3 de roche seront finalement extraits, et cinq niveaux aménagés en dessous de la rue du Saint-Esprit.
La préoccupation majeure étant de préserver, dans la mesure du possible, le caractère des bâtiments historiques, l'architecte procéda, pour l’extérieur du musée, à une sage rénovation et pour l'intérieur, dans la mesure où la nouvelle destination des bâtiments le permettait, à une reconstruction fidèle. La consolidation des bâtisses se fit dans le plus grand respect de la configuration d'origine des lieux : le volume des pièces et l'épaisseur des murs, par exemple, demeurent inchangés ; les toitures ont gardé leur dénivellation caractéristique.
Dans plusieurs salles du niveau de la rue du Saint-Esprit et de l'étage noble de l'ancien refuge d'Orval, ont été retrouvées des décorations d'origine- stucs et boiseries- remontant aux XVIIIe et XIXe siècles. La levée minutieuse de ces décorations, et la reproduction en stuc à partir de moules en silicone des parties érodées, a permis la reconstitution in situ d'éléments souvent mal conservés et abîmés par de fréquents réaménagements des pièces.
De magnifiques miroirs style Louis XV ont de même été soigneusement restaurés et remis en place.
La question de la surface disponible une fois résolue, il fallait encore trouver la voie d'accès au musée pour le public. L'architecte choisit l'emplacement de l'ancienne cage d'escalier, entre les maisons 14-16 et 18 de la rue du Saint-Esprit, qui était jadis un lieu ouvert, comme le prouve l'existence d'une façade latérale avec fenêtres. La faille d'origine fut rétablie, et entièrement vitrée sur toute sa hauteur ; elle constitue l'entrée principale du musée.
A proximité de cette entrée, on devait concevoir un espace capable d'accueillir les visiteurs. L'architecte utilisa la cour de l'ancien Conservatoire, ouverte sur la rue, qu'il recouvrit d'une verrière. La transparence du verre, dans le contexte, est idéale pour conserver la vue sur les bâtiments. La façade en verre trempé de l'accueil, élevée sur une hauteur de 12 m, a une superficie d'environ 160 m2. Elle est suspendue à une structure métallique au pourtour vitré et maintenue grâce à des raidisseurs en verre.
[Extrait de la plaquette éditée à l'occasion de l'inauguration officielle du Musée d'Histoire de la ville de Luxembourg le 22 juin 1996.]